Constats
Les offreurs en position de force Les attentes et les exigences des clients n'influencent que peu les produits et les services disponibles; le marché de l'informatique est aujourd'hui piloté par l'offre plutôt que par la demande, qui n'est pas (encore) en position de force. (Est-ce lié à la jeunesse du marché? À l'excès d'oligopoles? À la pénurie de compétences par rapport à la demande?)
Acheter une licence n'offre aucune garantie L'acquisition d'un logiciel n'offre aucune garantie quant à sa pérennité pas plus qu'elle ne réduit l'éventuel coût de ses défauts: manques à gagner, dommages, coûts induits...
Les données otages des éditeurs d'outils Stocker des données selon un format propriétaire ou les traiter avec un programme au source non analysable revient à serrer ses informations dans un coffre dont un tiers détient la seule clé.
Un grand dessein : le partage bénéficie aux utilisateurs de logiciel La nature immatérielle du logiciel (copier ne coûte guère) rend possible de partager sans surcoût extensions et corrections, alors qu'elles améliorent la qualité du logiciel. Certains acteurs de l'open source limitent toutefois ce partage aux éléments ne profitant pas à leurs concurrents.
Aspects organisationnels et financiers
La transparence réduit les coûts La transparence requise par l'open source interdit à tout prestataire de prendre l'utilisateur en otage. Elle réduit le coût d'intégration (connexion du logiciel à l'existant), d'exploitation (résolution des inévitables embarras) ainsi que celui du ticket de sortie.
Mieux pourvoir les projets En supprimant les licences payantes l'open source ménage du budget pour la réalisation du projet, principal facteur de risque.
Atténuer le risque de l'exclusivité des compétences L'open source facilite la gestion des compétences car une entreprise utilisatrice peut librement décider de son niveau d'indépendance vis-à-vis des prestataires (développement, intégration, formation, assistance technique...).
L'accès aux données affranchit de l'acquisition de licences Tout partenaire, client ou fournisseur (par exemple le citoyen) doit pouvoir accéder aux informations sans acquitter de licence.
Mutualisation : coûts moindres et garantie qualitative Le coût acquitté par chacun pour la réalisation d'une solution immatérielle (du logiciel) utile à tous est inversement proportionnel au nombre de contributeurs au projet de la réalisation correspondante. Les profiteurs, qui se contentent de recueillir le fruit du travail des autres, peuvent être maintenus à l'écart en réservant temporairement aux seuls contributeurs certaines parties des réalisations.
Réduire le coût des matériels Les évolutions des codes open source n'exigent pas sans cesse davantage de puissance, donc n'accélèrent pas l'obsolescence des matériels.
Adéquation de l'open source
Le respect de normes assure l'interopérabilité maximale Les grandes architectures propriétaires disparaissent car les décideurs, afin de ne pas devenir des otages, évitent les outil peu conformes aux normes donc interagissant peu et mal avec d'autres. Les logiciels open source respectent les normes.
Il est souvent souhaitable voire nécessaire de maîtriser les outils Les logiciels sont imparfaits et il faut sans cesse les améliorer (maintenance corrective et adaptative), mieux vaut maîtriser ceux qui sont nécessaires au fonctionnement de l'entreprise afin de gérer l'exploitation en mode dégradé voire de les adapter. Motiver les informaticiens interdit d'employer des outils opaques (qui les transforment en presseurs de boutons). C'est souvent moins l'outil qui fait la différence que la capacité de son utilisateur à l'employer au mieux.
Améliorer la relation avec les utilisateurs créatifs Un nombre croissant d'utilisateurs développent (macros, VBA, Access ...) sans pour autant oublier leurs connaissances 'métier'. La direction chargée du système d'information peut choisir de combattre ces développements ou bien d'impliquer ces utilisateurs. Les outils open source améliorent le dialogue et l'industrialisation car établissent un périmètre technique adéquat commun.
Capitaliser sur la pratique Les constats et solutions issus du terrain doivent bénéficier au logiciel exploité (via sa version d'intégration), grâce à un processus léger mais rigoureux auquel l'open source se prête bien.
L'automatisation est un principe sain L'automatisation, bien assurée par Unix donc par l'open source, est source d'économie et de fiabilité.
Aspects techniques
L'innovation reconnue utile par le marché est issue de l'Open Source Les techniques employées par les projets contemporains sont issues de l'open source (Internet, Web...).
L'open source repose sur des techniques classiques Merise, la VABF... tout comme les «méthodes agiles» sont applicables. Les spécialistes concernés maîtrisent les techniques (famille Unix) mises en œuvre par les logiciels open source. De surcroît les concepts techniques des solutions open source évoluent en fonction de nécessités pratiques et non commerciales, donc ne connaissent pas de réforme arbitraire permettant de contraindre les utilisateurs à disposer de la plus récente version.
L'open source procède de la démarche scientifique ... et non du bricolage, car la publication est la condition de la nécessaire revue par les pairs. Un technicien devant publier ses travaux, donc les soumettre à la revue de ses pairs afin de les y associer, travaille mieux car peaufine avant de s'exposer ainsi.
Modernité du socle Unix La qualité technique de Linux et des systèmes BSD, reconnue par le marché, montre que l'adoption de la souche technique Unix découle d'une sélection menée par des experts et favorise les améliorations.
Stratégie
Réduire la dépendance Est-il préférable que son informatique dépende d'un unique fournisseur ou bien d'un ensemble de concurrents ?
Rééquilibrer l'économie du logiciel Est-il préférable : de louer, par exemple en payant des licences à une entreprise non européenne établissant librement son tarif (augmentations prévues ou non...) ? d'utiliser gratuitement un logiciel dont le coût de développement a été mutualisé, améliorable au moyen de prestations payées à des acteurs européens mis en concurrence ?