Technologie - Dans un entretien accordé au Point, le défenseur du logiciel libre critique sans détours l’écosystème Apple, Facebook mais aussi les Anonymous. Seuls Android et Google trouvent grâce à ses yeux.
Richard Stallman est un homme qui ne fait pas de concession lorsqu’il s’agit de défendre la liberté des utilisateurs et la protection des données. Il en fait une fois de plus la démonstration dans un entretien accordé au Point publié hier et dans lequel il ne mâche pas ses mots.
A la question « Etes-vous un utilisateur Apple », la réponse est cinglante : « Pour moi, Apple est une prison dorée, et son génie est de réussir à donner envie à des millions de personnes de s'y engouffrer. Je ne peux me reconnaître dans un système qui emprisonne les utilisateurs. D'autres lui ont emboîté le pas, mais j'en veux davantage à Apple parce qu'il a joué un rôle d'initiateur dans ce mouvement ».
Steve Jobs, « il était charmant car il avait besoin de moi »
Stallman dit avoir rencontré Steve Jobs dans les années 80 car ce dernier voulait utiliser l’un de ses logiciels. « Il était charmant car il avait besoin de moi », tacle le créateur de GNU.
Si les principes commerciaux d’Apple hérissent Stallman, il n’en va pas de même pour Google et Android. Et même si sur le fond la logique de captation des utilisateurs est la même, Stallman estime qu’« Android se montre plus ouvert : ils acceptent davantage de logiciels libres dans leur magasin d'applications. Et puis, j'ai du respect pour Google qui a eu le mérite de se retirer de pays où la liberté d'expression n'était pas respecté ».
Et que pense-t-il du Facebook de Mark Zuckerberg, comme lui ancien élève d’Harvard ? « Si je rencontrais Mark Zuckerberg, je serais incapable de le reconnaître, car je ne sais même pas à quoi il ressemble (…). Pour moi, Facebook est un outil de surveillance massive étant donné la quantité d'informations que l'on y fait circuler et qui y est analysée. D'ailleurs, lorsque je donne des conférences, je demande à ce que mes étudiants ne mettent pas les photos qu'ils prennent avec moi sur Facebook. Je n'aime pas du tout les boutons "like", car ils permettent de nous suivre à la trace sur Internet ».
Condamnation de la diffusion de données personnelles par Anonymous
Il conclut en évoquant le projet de développeurs qui travaillent sur unsystème de panneaux d’avertissement qui viendraient couvrir les boutons « like ».
Très sensible à la protection des données personnelles, Richard Stallman adresse également une critique au collectif Anonymous. Bien qu’il se dise en phase avec les raisons qui motivent leurs actions, il condamne la diffusion des données personnelles. « Quand ils délivrent des données privées comme lors de l'attaque de Sony, ce n'est pas bien. C'est comme s'ils manifestaient dans la rue, mais, cette fois-ci, en agressant les gens autour d'eux. Je préfère quand ils mènent un combat sans dévoiler de données personnelles comme le contenu d'e-mails, des adresses ou encore des numéros de carte bleue ». (Eureka Presse)
No comments:
Post a Comment
The Open Source Web Hosting company